2 voies nouvelles aux Grèves : l’enfer pavé de bonnes intentions

Publié le par Jean-Philippe ALQUIER

Le 5 avril dernier, lors d’une réunion publique au gymnase Charles Péguy, Madame le Maire, avec le soutien du Sous-préfet à la ville a confirmé que deux voies nouvelles seraient percées aux abords des Grèves aux fins de les désenclaver (voir mon précédent article sur ce sujet). Le tout à l’horizon fin 2007… Elections obligent !

 Insécurité routière

 L’objectif parait louable. Mais après quelques questions soulevées par le public, il s’avère que les préoccupations sécuritaires l’ont emporté sur la concertation et les demandes des habitants. Madame GOUETA souligne que ce sont les autorités policières qui ont demandé le prolongement de la rue Jules Ferry entre la rue René Léger et la rue Colbert et sa mise à double sens sur cette portion. Cette ouverture facilitera sans aucun doute les interventions policières. Elle ouvrira aussi une voie de délestage qui permettra aux automobilistes venant du centre ville de rejoindre directement le rond point du petit Colombes en ne rencontrant qu’un seul feu rouge (au croisement de la rue de l’Egalité) en empruntant l’avenue Salvador Allende puis la rue jules Ferry dans toute sa longueur. Et ce n’est pas la « caisse de vitesse » aux abords de la crèche dont se joueront les 4X4 qui viendra significativement limiter la délinquance routière qui sévit déjà dans cette rue. Et lorsque Madame le Maire évoque que la mise à double sens de cette rue est à l’étude, les riverains et les parents qui conduisent quotidiennement leurs enfants à l’école Charles Péguy peuvent craindre le pire ! Faute d’une réflexion approfondie et concertée sur un plan global de déplacement urbain, la municipalité va insécuriser la route toute en recherchant à améliorer la sécurité du quartier.

Pour un projet dynamique et concerté

Mon propos rejoint en tout point la critique de « l’urbanisme sécuritaire » municipal et les propositions que développent Denis Butaye, conseiller municipal, dans son blog  : « cette opération manque d'ampleur et risque de frapper à côté. Deux rues, des clôtures et de la pelouse, le projet semble un peu léger face à l'immense attente de ce quartier ». Le réveil de cette cité dortoir passe avant tout par un projet de réactivation concertée du quartier. La encore, il faut parler clair. L’Etat ne financera que le tiers de ces projets. Madame le Maire et Monsieur le Sous-préfet se sont bien gardés de répondre à cette question du montage financier des projets de rénovation alors qu’elle fut posée à 2 reprises !

Les bonnes intentions ne suffisent pas.

 Mes propositions

  •  Créer sur le quartier un marché complémentaire de celui de la Place Aragon
  • Implanter une plate-forme de service public étendue (Mairie, Conseil Général, Région, maison de la médiation et de la justice, CAF, Sécurité sociale, Poste, ANPE…)
  • Développer une université des savoirs solidaires en liaison avec le tissu économique local, l’Université de Nanterre et les établissements scolaires de la Ville
  • Créer une maison de l’apprentissage en liaison avec les entreprises locales et l’éducation nationale
  • Structurer une zone commerciale dans le quartier en intégrant des implantations au cœur des cités Grèves 1 et 2
  • Déléguer au futur Centre Social et Culturel les moyens de développer un programme d’action culturelle et sportive de proximité.
  • La rénovation des cités de doit pas s’arrêter aux portes des immeubles

Publié dans Urbanisme

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